L’Usine Élévatoire appartient au patrimoine maritime national. Son écriture s’inscrit dans l’histoire de l’architecture industrielle du début du siècle, celle des machines, où ingénierie rime avec progrès. La façade principale sur l’écluse, d’une parfaite symétrie, est axée sur l’avant-corps et son horloge. Seule la cheminée se désaxe et affirme, par sa hauteur, un signal fort à l’échelle de la baie. Nous proposons d’organiser l’ensemble du projet autour de la cheminée symbole.
L’extension de l’Usine Élévatoire se fait donc à l’axe de la cheminée. Elle prend la matérialité brique pour affirmer sa connivence patrimoniale. Le volume s’aligne au droit de la terrasse, lui donnant ainsi un caractère plus intime, la protégeant du vent et annonçant l’entrée du restaurant. La transparence du rez-de-chaussée laisse passer les regards vers la promenade et sur la cheminée intérieure. L’implantation perpendiculaire au quai permet de ménager des porosités vers la mer. Les vues arrière sur l’océan sont préservées, des passages piétons sont possibles.
Par ce dispositif, la volumétrie de l’hôtel trouve un contre-point en creux, préservant ainsi les perspectives et les vues hautes depuis la place de la Rampe. Un passage piéton en continuité de la rue de la Vieille Église permettrait, après la descente d’un escalier en perspective, un accès direct à la grande promenade. Le petit Maroc ouvre ainsi une relation immédiate à la mer.