Le projet des Ateliers Diderot vient requalifier une friche industrielle pantinoise, entre le cimetière parisien Pantin-Bobigny et le quartier des Quatre Chemins. Ancienne usine de pneu, le site est un ensemble composite de bâtiments de bureaux et d’entrepôts, caractéristiques de l’architecture industrielle du 20ème siècle.
Cette réhabilitation s’appuie et valorise le « déjà-là ». Elle démontre que l’on peut s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire, sans rien abandonner des exigences esthétiques, sociales et environnementales que doit porter un tel projet.
Le travail architectural consiste ici en une simplification, réparation et réactivation afin de révéler les qualités esthétiques et fonctionnelles du site. À la manière d’un vase grec, les interventions architecturales sont ciblées et réfléchies, rendues visibles par un traitement esthétique différencié.
Le projet de bâtiment tour, sur le site du Centre Hospitalier Agen-Nérac, prend naissance dans la volonté de libérer des espaces au sein des plateaux d’hospitalisation afin d’augmenter la capacité d’accueil du bâtiment existant principal en externalisant les bureaux médicaux et bureaux de consultations dans un bâtiment tour relié au bâtiment existant par une passerelle à chaque niveau, enjambant des bâtiments existants dans les niveaux inférieurs, garantissant le bon fonctionnement logistique et de secours existant au sol.
Un exosquelette comme vecteur d’intégration au site
A la fois efficace en mise en œuvre et efficient en termes d’économie, l’exosquelette est symbolique du caractère high tech d’un hôpital. Reprenant les teintes du bâtiment principal auquel il se connecte – rosé et gris – l’exosquelette s’intègre finement à celui-ci. L’écriture architecturale que nous proposons, joue sur deux registres : l’un technique, l’autre figuré. Ils s’augmentent l’un et l’autre pour fabriquer une architecture qui est à la fois singulière mais aussi résiliente, reliant symboliquement les différents bâtiments de l’hôpital. Ce caractère singulier de l’architecture est bien sûr induit par la nature-même du bâtiment, un ouvrage structurel à la fois pont et passerelle, mais aussi par des critères économiques, réglementaires et d’efficacité de mise en œuvre.
Le prélèvement de ces deux couleurs appliquées au bâtiment tour, transforme la perception peut-être trop technologique de l’exosquelette (au risque d’une mise à distance du patient), en un élément architectural plus adouci, plus rassurant, plus aimable. Nous adoptons cette même application colorimétrique à l’intérieur du bâtiment, dans les bureaux de consultation. L’espace hospitalier ne saurait être seulement l’espace de la technique, c’est aussi celui de l’hospitalité.
Le bâtiment tour, par sa forme et par ses teintes, dialogue de manière effective avec les architectures juxtaposées, formant ainsi une unité au Centre Hospitalier d’Agen. La nouvelle extension affirme ainsi le caractère aimable et hospitalier que doit témoigner un tel établissement de santé.
Un projet envisagé comme « sculpture sociale » pour la communauté habitante.
Ici, pas d’objet architectural, ni de monument. Ce projet est imaginé comme un scénario qui intègre paysage, contexte, formes des usages. Dans cette dynamique, nous avons proposé d’intégrer des espaces partagés entre tous les résidents, travailleurs et habitants (parking, atelier, jardins potager, d’agrément,…). Ces lieux favorisent le « vivre ensemble ». Ces espaces sont positionnés en rez-de-chaussée de l’ensemble des bâtiments, ce qui favorise leur polyvalence. Ils décloisonnent l’usage du logement ou des bureaux comme espace strict de repli.
Suivant le dessin de grille, les façades communiquent l’image d’une architecture à la fois empreinte des hôtels particuliers du 18ème siècle du quai de la Fosse dans son dessin et matrice des bâtiments industriels historiques de l’île dans sa matière.
Une architecture robuste et rigoureuse, sensuelle ou industrielle par sa matérialité, mais silencieuse par son écriture.
Notre démarche est patrimoniale : nous partons de l’existant pour en révéler les qualités esthétiques et fonctionnelles qui deviendront par ricochet celles, originales, des logements.
Les qualités identifiées que nous souhaitons valoriser sont la lumière naturelle et les volumes « cathédrales ».
Nous proposons, dans un premier temps, de les amplifier par des gestes simples, soustractifs, et économiques :
– Suppression des allèges des baies périphériques ;
– Suppression de la partie basse des toitures périphériques ;
– Suppression des parties basses des toitures de la chapelle centrale.
Suite à cette action, nous réactiverons la Halle des Allumettes en logement par des ajouts, qui – à l’instar des techniques de sauvegarde, de conservation et de mise en valeur du patrimoine culturel – porteront la marque d’un traitement esthétique différencié, marquant ainsi un deuxième moment architectural, tout en faisant référence à l’architecture
industrielle du début du 20ème siècle.
L’IMAGE, LE SIGNE : UN TERRITOIRE COMMUN
« Si l’on nous demandait le bienfait le plus précieux de la maison, nous dirions : la maison abrite la rêverie, la maison protège le rêveur, la maison nous permet de rêver en paix. » La Poétique de l’espace, Gaston Bachelard, éd. PUF, 1961, p. 25-26
L’étude approfondie du contexte, de la richesse du patrimoine Fertois nous a permis de dégager, pour le projet, une pièce architecturale remarquable : « les Halles ».
Dans la continuité du travail urbain, nous proposons une réécriture contemporaine de ce morceau de patrimoine. Le gabarit du bâtiment, par ses qualités propres liées à la simplicité de son volume, a servi de référence et de matrice pour le projet architectural. En outre, à l’échelle de la cité, la relecture de la « Halle » offre, pour l’habitant, un espace de médiation culturelle entre le patrimoine vivant de La Ferté-Bernard et le projet d’éco-quartier.
Un socle organique dessine la continuité du projet paysager à l’échelle du campus. Véritable espace protecteur, il incarne l’idée d’un lieu et d’un milieu en lien avec l’environnement. Il assure aux futurs usagers un cadre agréable et respectueux de leur santé.
Ce socle est complété d’un « bâtiment signal » qui marque l’entrée du site. Son écriture architecturale particulière médiatise les activités de recherche et d’innovation qu’il abrite.
Le nouvel équipement s’impose en «rupture» pour rétablir du lien plus clair entre les ensembles bâtis. Il s’écrit en contre-point architectural et s’impose comme le nouveau centre du Lycée. La couleur orange des façades, la forme du shed sont autant d’items qui se réfèrent au bâti existant et aux couleurs du quartier. Cette teinte chaude rééquilibre la tonalité picturale du site. De plus, le projet construit une synthèse architecturale du contexte et s’impose comme un bâtiment «icône». Par sa simplicité formelle, il communique l’idée d’un design intégré. Ainsi nous réduisons au maximum les effets et les moyens de façon à assurer la pérennité de son image.
Le projet de la nouvelle halle vient se nourrir du contexte patrimonial environnant et des signes en présence. Il réécrit l’esthétique du colombage dans une version qui se veut résolument contemporaine. Le colombage, ici utilisé comme graphisme, dessine les joints des plaques d’aluminium pleines et perforées en façade. Associé au bâtiment industriel efficient absolu qu’est le cylindre, le motif du colombage réinterprété participe à créer cette «industrie du futur dans un lieu du passé», à ancrer le projet dans son territoire mais également à composer l’identité esthétique et graphique du projet.
Le mot d’ordre donné de studio de design T & P Work Unit était clair : aucune décoration superflue, la tonalité d’ensemble doit être celle d’une « Factory » à la Warhol.
Le champ lexical du mobilier tourne, de fait, autour de l’outil et de la fabrique, avec la conception de « plans de travail » inspirés de l’établi d’artisan, de cabanes posées ici ou là, et pensées comme des « ateliers » pour s’isoler en petit groupe, le tout dans une éco-conception poussée. Il est aussi question de «bureau libre» : personne, pas même les cadres dirigeants, ne dispose ici d’un poste fixe.”
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L’utilisation du bois allié à la réalisation d’un aspect composite en façade confère au projet une dimension « domestique » qui l’éloigne d’emblée d’une image trop « clinique ». L’ensemble des unités situées aux étages offre une série de salons calmes et reposants qui ménagent des vues sur l’espace du hall par le biais d’un grand atrium. Ce dernier offre une lumière homogène toute l’année. Ainsi l’implantation du projet et sa forme contribuent à dessiner un lieu serein, propre au séjour des résidents, et privilégie l’ouverture à l’isolement.
Le travail architectural consiste ici en une simplification de la réhabilitation datant de 1990 afin de révéler les qualités esthétiques et fonctionnelles de ce patrimoine nantais. Les deux étages font l’objet d’un réaménagement complet sous la forme d’un «open space» et d’espaces partagés.
L’ensemble des transformations et ajouts portent la marque d’un traitement esthétique particulier marquant une troisième « strate architecturale ». Le langage industriel utilisé, passant notamment par l’emploi de menuiseries de serre horticole, permet d’atteindre le prix de 475€/m².
La plus grande partie du mobilier a été dessiné pour l’occasion. Le mobilier est une sorte de détournement, de «Ikea hacking», qui provient des mêmes idées d’addition, de couches et de réutilisation que le reste du projet.
L’îlot affiche une façade de quai, qui établit une frontalité avec le fleuve tout en dialoguant avec les formes verticales des bâtiments modernes qui constituent l’identité du quartier de Malakoff.
L’îlot se découpe en quatre volumes qui forment une séquence bâti propre à l’îlot.
Deux écritures et deux matérialités se tutoient : une trame abstraite (la rue, l’Est), une trame figurative (l’ouest, l’école). Ces deux entités dessinent des temporalités et des matérialités riches qui affinent le gabarit urbain. Les façades affichent une écriture homogène et simple. C’est un îlot urbain : un immeuble de ville mixte et évolutif.
Un premier volume vertical en R+10 fait face au « Sémaphore », structure le début du boulevard de Berlin. Sa matérialité formée par une peau blanche en métal micro-perforé établit un dialogue avec le pont Eric Tabarly. Son dessin est constitué d’un ensemble de percements verticaux qui confère au boulevard de Berlin une atmosphère apaisée.
Situé à l’ouest, le second de même gabarit, dialogue de manière plus informelle avec les espaces piétonniers et l’école. Il affiche une façade « motif » formées de maisons « icônes » et de petites serres.
Le point haut voulu dans la volumétrie générale est une réelle interface entre la ville et le projet. Cet élément figure le site et le rapport au lointain.
Considérant que les bureaux sont autant des espaces à vivre que les logements, toutes les façades ont les même qualités et intègrent des espaces extérieurs qui prolongent les volumes intérieurs. Notre projet propose d’habiter les façades. Elles sont constituées de loggias qui permettent de ménager des vues dégagées sur le paysage exceptionnel de la Loire.
Le lycée se situe à l’entrée de la ville d’Aizenay, en lisière du grand paysage agricole, sur un terrain arboré et en pente, dont il convient de préserver le caractère naturel.
Le programme s’organise autour d’un vaste espace public multifonctionnel cadrant le grand paysage. Il se compose de 3 éléments : le volume circulaire du lycée en « lévitation », le volume semi enterré du gymnase, qui s’inscrit en contre-point du lycée, et le volume découpé des logements, qui fait écho au tissu pavillonnaire voisin.
La forme circulaire du lycée offre à la fois un écrin pour les éléments de paysage préservés, une enceinte protectrice pour les élèves, et une figure forte rayonnant à l’échelle du territoire.
Le bâtiment est conçu comme une vitrine ouverte sur la ville, permettant un véritable rayonnement de l’enseignement dans la vie collective.
Il est également conçu pour être flexible et évolutif dans le temps, tant par son ossature poteaux poutres, ses cloisonnements légers, ses trames génériques, que dans l’organisation des réseaux.
La forme compacte du lycée permet de confiner le programme sur le haut du site, et libère un foncier conséquent pour d’autres usages.
Les composantes caractéristiques du milieu en présence sont échantillonnées et réintroduites dans le processus, générant la forme du projet. Nous proposons une image « écho » des environnements naturels et balnéaires qui constituent le patrimoine « génétique » du paysage côtier. La maison principale est copiée 6 fois et mis en réseau travers une matrice, un motif spécifique. Les clones sont modifiés et reconvertis en entités, enveloppes architecturales vides et « habitables » de manière primitives.
Le programme prévoyait la conception de 35 logements sociaux sur un champ d’orangers de 22 mètres de large et 150 mètres de long.
Le projet urbain « Sociopolis » est mené par le groupe d’architectes espagnols Métapolis.
Un parcellaire en lamelles caractérise cette zone agraire, la Huerta, située aux limites de la ville de Valence. Le principe initial de ce projet a consisté à extruder, dans un premier temps, ces parcelles, puis, à les travailler par creusements. Ces évidements successifs se hiérarchisent. Le sol est totalement libéré, les lieux de vie se retrouvent en hauteur. Une stratification se met en place. Ce mode opératoire, appliqué à l’échelle du territoire, permet une densification progressive de cette zone.
Afin d’assurer au mieux la transition entre l’habitat collectif des HLM et les maisons individuelles de la rue des Jonquilles, nous proposons une typologie intermédiaire constituée de logements bas à haute densité. Ce principe intègre des logements individuels en R+1 avec jardin privatif. Un jardin d’hiver entre chaque logement constitue un espace supplémentaire pouvant servir de garage, d’espace de rangement ou de terrasse couverte en relation avec le salon. La sur-toiture abritant les jardins d’hiver se poursuit sur l’ensemble des logements.
25 Logements TYPE A : T5 161 m² (compris garage et mezzanine) en R+1, avec cuisine séparée et deux chambres à l’étage. 6 Logements TYPE B : T5 161 m² (compris garage et mezzanine) en R+1, avec cuisine intégrée , une chambre au RDC et deux chambres à l’étage répondant au « label confort grand axe 2 » (label handicapé).
SAMPLING URBAIN
Une quatrième mutation s’annonce. Tout d’abord abri anti-aérien lors de la Seconde Guerre Mondiale, puis plateforme très prisée de la contestation syndicale des chantiers navals dans les années 60-80, le « blockhaus » fut un temps abandonné. Depuis 1995, l’occupation illégale de l’activisme d’un collectif de créateurs ont permis de transformer ce bâtiment aveugle en un lieu d’activités expérimentales dédiées à la création.
Passer du squat au bâtiment, c’est le nouvel enjeu. Il ne s’agit pas de revisiter un bâtiment mais d’opérer un véritable « sampling ». Sur le registre du « fantôme », un squelette métallique et transparent duplique le gabarit du blockhaus et vient se poser sur ce dernier. Les épaisses parois ceinturant le bunker sont percées et deviennent des coursives périphériques qui desservent les étages du nouvel ensemble. Par sa position surélevée, ce double renforce l’idée de communauté d’artistes et amplifie sa capacité d’appropriation par la ville. Ce long processus de transformation dépasse la simple expression architecturale : outre la nouvelle lecture qu’il suscite dans le quartier, « ghostbunker » fabrique dans le contexte urbain très créatif de l »Île de Nantes, un nouvel usage social qui pérennise un lieu » alternatif « .
Le programme comporte 89 logements sociaux dont 51 en locatif et 38 en accession. L’ensemble est situé dans la ZAC de la Pelousière, un des pôles de développement urbain du grand Nantes. Il cherche à conjuguer densité, mixité d’usage et confort pour les futurs habitants. Il s’agit d’un projet qui vient s’insérer et interagir avec le contexte. Une place centrale filtre les espaces et la progression du public vers le privé.
La forme générale du bâti prend appui sur une typologie agricole présente dans l’histoire du site, un hangar à l’échelle du paysage. Le projet cherche à retrouver cette matérialité du hangar par l’emploi d’un matériau industriel.
Cette forme simple et efficace construit la fiction d’une « grande maison de campagne ».
Dans un second temps le projet de Pradenn vient prélever « l’échelle domestique » issu du pavillonnaire proche par l’adjonction de clôtures bois et de serres / vérandas empruntées au jardin.
Au sol, l’abstraction de la grille figure la ville et l’image de la forêt hors d’échelle et déconstruit le paysage jusqu’à en donner une vision abstraite et picturale. Cet assemblage devient le support d’une fiction éco-urbaine qui conjugue abstraction et figuration. L’urbanisation du plateau est pensée dans une optique de divertissement et de tourisme. La forme proposée construit un archipel singulier qui au-delà de l’architecture crée un contexte, un milieu hors du commun, une histoire.
L’ensemble de l’aménagement paysager concrétise un très grand parc habité qui favorise la création d’un corridor écologique. Les » fir tree tower » qui intègrent l’ensemble des hébergements et hôtels, sont orientés au Sud, tout en favorisant une vue dégagée sur le paysage ; ils bénéficient d’apports énergétiques passifs. Les façades Nord protègent. Les vents dominants sont idéalement reçus pour une gestion de la ventilation naturelle, et les espaces publics intérieurs seront complètement protégés. Ces tours, d’une faible emprise au sol, sont construites en ossature mixte bois-métal, ce qui limite l’impact sur l’environnement et permet de réduire l’impact écologique sur le site.
L’ensemble de l’énergie est produite par l’architecture (solaire, éolien, biomasse). Les » fir tree tower » sont équipés de pare-soleils photovoltaïques et en leur sommet, une éolienne turbine (Savonius vertical axis wind turbine) complète la production d’énergie. Cette turbine permet en outre de pomper les eaux de pluie stockées dans les socles végétales pour alimentés les sanitaires. Toutes les toitures des constructions basses sont constituées de toitures jardin. Cette forme architecturale réalise et rend perceptible l’idée d’un projet limitant son impact sur l’environnement et assurant aux futurs usagers, un cadre agréable respectueux de leur santé.
How the museum’s architecture can be the witness of these evolutions and which configuration is the most suitable for modern, contemporary design and art?
Simple forms such as warehouses are popular places among Artists for work and exhibition. These simple and spacious constructions are the type that we have chosen to explore for this design.This intention must be rethought through these contemporary processes that had revolutionized the artistic creation : mixing and sampling.
The museum project is a warehouse mixed with landscape components of the harbour : the islands that form the horizon of the Helsinki bay. The new museum is an hybrid form, a friendly chimera under the form of a quiet monolith.The project proposes a strong architecture, perpendicular to the built front of the docks, allowing unobstructed views toward the sea. It forms a vertical signal, clear and recognizable from the port or while arriving by the sea. The museum stands as an object on the dock. Still, it is written as the interface between the distant landscape and the physical location of the project. It designs a square edge that articulates several outdoor spaces: the port, the roads, the pedestrians routes, etc.
The particular shape of the building connects the dock to the park via a footbridge and creates a public square facing the harbour and protected from the traffic flow. This public space is a genuine esplanade for the museum, distributing its entrances and allowing outside events. The ground floor essentially consists in the hall-atrium (multi-purpose room), the public reception, the design store, and the restaurants. These interior public spaces include a accessible topographical part, which contains underneath and separate from the public spaces all the rooms necessary to the operation of the museum(offices, storages, kitchens). It takes shape in mineral bleachers that allow, as on a hill, to sit, to expose furniture and sculptures, but also to reach the exhibitions spaces or to access the footbridge that leads to the park. Our proposal for this space is one of a concept store where the restaurant, the design store, the café mix.
At the entrance, the multi-purpose zone and the flexible performance / conference hall are in contact. By opening them, they form a continuous space that gives a high practical value and a rich potential during public events. The multi-purpose zone takes the shape of an atrium, its great height allows a rich array of artistic interventions, while connecting visually the different levels.
Exhibitions galleries are genuine “white box” spaces with large heights and natural lightning. Motorized sunshades allow to regulate the light. The internal corridors and the galleries can be modulated, allowing more flexibility for the exhibitions. On each floor a lounge space is implemented, facing the harbour. The circulations allow the visitor to always have in sight the landscape of the city.
Ce programme prévoit la réalisation d’un îlot mixte qui comprend, un groupe scolaire de 4 757 m² et d’un immeuble de logements en R+5 de 3 602m². Le projet s’implante dans un projet urbain situé au Nord Est de la ville Nantes, sur une ancienne zone maraîchère. Le projet propose une identité forte qui forme « une empreinte et matrice » du site existant. La conception architecturale propose de réactiver l’esthétique liée à la production maraîchère industrielle. L’îlot se compose d’un bâtiment de logements compact de cinq niveaux, de commerces et d’une école. L’ensemble du plan se plie dans la géométrie de l’îlot et ménage des espaces de cours extérieures. Les différentes parties du programme s’imbriquent afin d’articuler les espaces complexes du projet. Une enveloppe en béton affiche une géométrie propre à l’alignement, définie par le plan urbain. La structure béton est doublée d’une peau translucide faisant écho au passé horticole du quartier. Ce principe est proposé pour l’ensemble du projet.
Ce qui surprend en arrivant sur le site, c’est l’éclatement du bâti, les larges espaces de parkings d’où l’on devine, au loin, les rives du Cher. Néanmoins, la forme urbaine est bien là, de cet environnement hétérogène, dispersé et fragmenté, le projet de la CIMAC doit faire un lieu homogène dont les éléments s’articulent pour concrétiser les enjeux de ses missions de créations et de diffusions.
La CIMAC est composée de trois éléments distincts :
– « Le grand plateau » constitue le noyau du projet. Il se caractérise par une grande toiture blanche. Véritable cœur du projet, il est accessible par les quatre façades de la salle, marque de son ouverture à de nombreuses configurations. Le dessin de la salle propose un espace « autre », analogue aux lieux sacrés. C’est un lieu contemporain mais « hors du temps », justement dédié à des musiques intemporelles. Le projet a été conçu afin de pouvoir construire dans une phase ultérieure des chambres de réverbération permettant d’étendre le répertoire de formes musicales de la CIMAC.
– « Le péristyle » est conçu sur deux niveaux. Il rassemble l’ensemble des déambulations, les loges, ainsi que les espaces de gestion de la CIMAC.
– Enfin, un ensemble de « satellites » s’aimantent autour du « péristyle ». Ils regroupent les plateaux de travail et les studios dédiés aux artistes. Parmi ces « satellites » recouverts d’écailles de zinc, l’espace public du café se distingue comme une grand maison en bois ouverte sur le parvis.
Le projet consiste à habiter la forme d’un « objet trouvé », issue du contexte urbain, de cet ancien quartier de Beyrouth bordé par le « ring road ». La forme du projet est donc une station service générique dont l’échelle est augmentée jusqu’à atteindre les limites que le prospect autorise. Ce geste nous permet d’inscrire notre projet sur un plan paysager. Le concept de paysage rassemble, ici, aussi bien le sens d’un rapport à un territoire physique (celui du centre ville de Beyrouth et plus particulièrement du quartier de Ghalghoul), qu’à un territoire culturel et esthétique (celui de la création contemporaine). Ainsi prélever un élément de territoire ordinaire, une station service, tout en augmentant son échelle de 600%, nous permet d’articuler le territoire banal et générique de l’autoroute à celui spectaculaire des skycrapers. De même le détournement de l’objet trouvé fait parti de la création contemporaine autant au niveau des arts populaires que celui d’une culture plus savante. C’est pour nous le moyen de tisser des connivences avec les futurs usagers du MAC et de la ville en particulier, ainsi qu’avec le monde de la culture et de la création en général
Ce programme prévoit la réalisation de 15 chambres de 5 lits, d’espaces communs composés d’une restauration, de lieux d’activités et de détente.
La vallée encaissée de Morlaix, traversée par deux viaducs, dessine un paysage urbain tout à fait remarquable. Construit en longueur, le projet s’oriente autour d’un axe Est-Ouest, faisant bénéficier aux séjournants de points de vue dirigés, à la fois vers le port et vers le GR 34. Sa volumétrie est une réponse directe et sensible aux paysages en présence. Ce bâtiment se veut être une interface entre paysage et architecture. Le viaduc, ressenti si fortement dans la ville de Morlaix est ici réinterprété, re-questionné. Il devient bâtiment-icône lorsque le motif de l’hermine est dupliqué en façade. Le viaduc et l’hermine fonctionnent ensemble. Ils sont utilisés comme outils issus des formes paysagère et patrimoniale du site au service d’un projet d’architecture contemporaine. Cette forme particulière s’équilibre avec une organisation fonctionnelle rationnelle. Cette logique de plan linéaire et compact simplifie la gestion et les usages de l’auberge de jeunesse. Ainsi, le centre international de séjour compose l’image d’une architecture-signal intégrée dans le site.
Ce programme prévoyait la réalisation d’un gymnase principal de 1 034 m² et d’un gymnase secondaire de 656 m², destinés à recevoir des compétitions régionales et une salle polyvalente de 169 m².
Au nord de Brest, à proximité du quartier de Lambézellec, se trouve le terrain de l’ancienne brasserie. Situé en contrebas d’un quartier pavillonnaire, ce site propose une large ouverture sur le nord de la ville. Dès lors, il s’agit d’initier un projet qui s’inscrive comme lien entre ces deux échelles, en préservant les qualités des quartiers pavillonnaires et en prenant la mesure du grand paysage urbain. Les aménagements extérieurs sont directement inspirés des paysages alentours. Les arbres (pins maritimes) forment un boisement aléatoire qui vient garnir un talus aux formes souples et d’apparence naturelle. Les talus existants sont remodelés brouillant les limites entre le naturel et artificiel. Ce complexe sportif compose l’image d’une architecture-signal intégrée dans le site. Il affirme, par la gestion simple des volumes, l’expression d’une présence naturelle.
L’architecture de ce bâtiment consiste à ré-interroger les typologies génériques des immeubles de bureaux et des bâtiments industriels. L’usage d’une écriture lisse et abstraite offre une perception monolithique du bâtiment. Son insertion dans le site est, par ailleurs, prise en compte. La façade, par un effet de miroir, reflète les espaces boisés. Elle est constituée d’un bardage plan en acier inoxydable et d’ouvertures dont le vitrage est réfléchissant argent type VEC (Verre Collé) . L’aspect unitaire du bâtiment est permis par la mise en oeuvre d’une toiture constituée d’un bac acier isolé à l’étanchéité multicouche. Elle ne sera donc pas visible de l’extérieur. L’architecture du bâtiment joue ainsi sur un simple effet de « présence naturelle ».
Le projet se nourrit de la structure urbaine de la cité, de son ambiance, de son vocabulaire aléatoire et spontané. Il opère un » lissage » de la forme urbaine existante, dans un double mouvement simultané : de la forme présente vers son indexation comme projet. Le travail architectural consiste en l’échantillonnage du bâti existant – le carré mulhousien, augmenté des extensions. Le bâtiment est une mise à plat du contexte et des processus qui ont généré sa forme : Il s’agit d’une architecture » extraite « , comme index de la cité existante propice à l’invention de territoires potentiels. Ainsi, l’habitat investit toute la parcelle jusqu’à la clôture. Le projet ne s’arrête plus aux murs, il contamine le voisinage et inversement. L’habitant dessine une géographie non programmée, le bitume s’infiltre, une densité s’installe autour d’un vide intérieur. Une intériorité se dessine pendant que le jardin construit se verticalise. Avec le temps, les espaces végétaux structurent les topiaires, se glissent dans les interstices, investissent les toits qu’ils transforment en pièces à vivre. Le projet se construit dans la durée et le mouvement.
Comme une extension naturelle du sol
Les 25 gîtes ruraux programmés à Sainte-Féréole sont situés dans un site majestueux, au flanc d’un côteau qui s’ouvre sur une large vallée. Ce contexte conduit assez naturellement à rechercher la solution d’implantation la plus respectueuse de l’environnement. Les clients des gîtes sont là pour voir. Mais pas voir d’autres gîtes, voir le paysage. Le principe qui guide ce projet est donc en quelque sorte une application de l’expression consacrée “voir sans être vu”, dont on tire également des bénéfices en matière de thermique : les bâtiments enterrés sont bien isolés.
Champ
Vus d’en haut les bâtiments ne laissent transparaître leur présence que par une légère ondulation du sol. Cet effet est obtenu d’une part par un terrassement qui ancre le bâti dans la colline, d’autre part en recouvrant le bâtiment de terre, sur laquelle pousse naturellement la prairie. L’insertion dans le paysage est parfaite par l’absence de circulation automobile : le parking est déporté et l’accès aux gîtes se fait par des chemins piéton. Le traitement appliqué aux espaces communs (accueil, piscine…) est différent eu égard à leur taille : ils sont situés en haut de la colline, intégrés à une circulation de pierre qui borde la route.
Contre-champ
Chaque gîte est ouvert sur toute sa façade. Les vacanciers peuvent profiter pleinement du paysage qui s’offre à eux que s’ils étaient assis dans un champ en pleine nature. La disposition des pavillons empêche les vis-à-vis. Un rideau permet de limiter les effets du soleil en été et d’augmenter l’intimité des occupants. Le plan intérieur est simple, entièrement tourné vers l’extérieur, sans circulation.
BÂTIMENT BASSE CONSOMMATION À MOINS DE 100 000€
Cette étude et la réalisation d’un prototype visent à proposer un système reproductible permettant de construire des maisons individuelles faibles consommatrices d’énergie au coût le plus bas possible. La réflexion de BLOCK s’est orientée vers la conception d’un module de base adaptable à un maximum de situations. Sa production et son assemblage à l’échelle d’un lotissement permettent de générer de substantielles économies.
ÉLOGE DU CARRÉ
Du point de vue de la modularité et de l’adaptation au terrain, le carré présente de nombreux avantages : facilité d’aménagement intérieur, souplesse d’implantation (notamment en matière d’exposition : on peut le pivoter sans avoir à privilégier un côté), économie (gain de linéaire de façade par rapport à un rectangle). Reste à déterminer les dimensions idéales : un côté de 6,32m répond à de nombreuses utilisations courantes (longueur d’un salon, de deux chambres juxtaposées, d’un garage, d’une cuisine plus entrée et escalier…).
Ce module de 40m², associé à deux, trois ou quatre de ses semblables, permet de réaliser de nombreux plans. Plusieurs bardages sont possibles (bois, acier, pierre).
ÉCONOMIE DE CONSTRUCTION POUR ÉCONOMIES D’ÉNERGIES
La construction de telles maisons s’avère très économique, ce qui permet d’investir dans l’isolation de toutes les faces du volume et l’adjonction de volets thermiques. Les études de coût donnent un logement certifié THPE voire BBC à 92 800 € pour 80m². Cette estimation est faite avec l’hypothèse de 20 logements construits. Le prix de revient baisse encore pour un nombre de logements plus élevé et atteint 1000 € du m² pour une soixantaine de constructions.
Ce programme prévoyait la réalisation de trois bureaux de consultations et d’examens, d’une salle d’urgences pour les médecins,de quatre salles de massage et d’une piscine de 15 m² pour les kinésithérapeutes.
L’occupation optimale de ce terrain, en forme de lamelle, s’impose comme idée initiale. Cette parcelle, longue et étroite, permet tout juste à un bâtiment de s’y glisser, surtout lorsqu’une voie de circulation vient le ceinturer. C’est d’ailleurs par le dimensionnement de sa voirie que se définit son emprise au sol. Les façades, pensées comme un système cinétique, sont traitées en bardage plan inox. Réglées sur une trame de trente centimètres, les ouvertures viennent contribuer à se jouer du regard de l’automobiliste. Un bâtiment-événement.
Ce programme prévoyait la réalisation d’un espace dédié aux mises en scène multimédia à dominante Vidéo à l’intérieur du parc de loisir du Futuroscope.
Le projet se compose d’un épaisseur, d’une peau à la manière d’un pénétrable. L’effet cinétique du dispositif est accrue par la mise en profondeur du la mire RBB vidéo. L’architecture est poreuse au corps et au déplacement des visiteur.
Le projet articule les différentes échelles et composantes urbaines en présence sur le site. Le nouveau conservatoire est une architecture hybride qui combine dans son dessin, l’espace végétal des parcs environnants – l’ouvrage d’art architectonique et le panneau routier. Il profite de la situation privilégiée de la parcelle en entrée de ville. Au croisement de la rue de Courcelles et du périphérique se dessine une « architecture signal » qui s’appuie notamment sur la conception d’un espace d’accueil largement vitré et d’une volume franc en partie haute. Ce dispositif participe activement à l’image du nouveau conservatoire et permet de l’identifier en tant qu’ équipement public structurant. L’implantation du projet fait apparaître deux parties. Un premier volume de 25 m de haut par 20 m de large et parallèle à la rue de Courcelles. Un deuxième, en rez-de-chaussée sur l’arrière de la parcelle a une hauteur variable allant de 7,5 m au maximum à 3m en mitoyenneté.
Trois composantes architecturales se distinguent :
– Le « jardin habité »
C’est une architecture organique qui combine des zones minérales et végétales. Elle fait écho à l’espace plantés des jardins publics avoisinants et est la continuité de la dalle plantée du périphérique.
– Le « signal »
C’est un volume simple et rigoureux qui s’installe à 12,5 m de la chaussée. Il est la formalisation du gabarit urbain maximum. La structure en piles béton s’arc-boute. La masse est perchée et se joue de la pesanteur à la manière d’un tablier de pont.
– L’espace public, la grande verrière
C’est l’espace « entre ». C’est le lieu d’échange et de représentation où se révèle la vie du conservatoire.
Urban resonnance est un projet qui s’inscrit dans un travail général d’interrogation des formes sub-urbaines.
A Catania, en Sicile, le site, occupé par une coulée de lave figée, est un îlot non construit. Il se trouve dans la zone péri-centrale de la ville, dans le prolongement d’une trame en damier datant de la colonisation romaine. Il est au coeur d’axes routiers suivant lesquels la ville s’est développée. Le paysage de cet îlot, stigmate d’une éruption de l’Etna, est celui d’un terrain vague marqué par les traces de différents usages sauvages, et bordé de panneaux d’affichage le long d’axes routiers.
Notre proposition pour requalifier cette zone consiste à révéler et à viabiliser les différents usages et situations déjà présentes sur le site. Pour cela, nous opérons sur le mode de l’échantillonnage et de l’amplification autant sur la matière présente sur le site que sur les forces qui ont participé à sa construction : nous multiplions les panneaux d’affichage, lampadaires, et autres totems issus de l’industrie. Dans un mouvement de feedback continu allant directement du réel au réel, sans passer par l’abstraction, nous rapprochons les forces empiriques et sauvages qui ont jusqu’alors dessiné ce no man’s land. Ce processus de dispersion crée des agencements faisant lieu : un panneau d’affichage crée de l’ombre, des brumisateurs calment la température de l’air, des systèmes d’arrosage engendrent des zones engazonnées propices à la flânerie et au jeu, des lampadaires permettent l’utilisation du site la nuit…
Le jeu des images plaquées sur les panneaux renvoie l’image de la-ville-qui-consomme. Il désigne l’appartenance du lieu à un territoire plus étendu, l’appartenance de l’observateur à un groupe social.
Nous constituons ainsi une forme hybride, celle de la ville historique et de l’espace suburbain. En amplifiant la présence des panneaux d’affichage et en créant des agencements de produits industriels et manufacturés sur le mode du ready-made, nous ménageons une limite attendue, celle de l’îlot. Abandonnant les notions de transcendance et d’esthétique, nous opérons dans les degrés du primitif et du sauvage. Nous réalisons une forme actuelle qui est espace, vitesse, marchandise, publicité, télévision.
Urban shifting s’inscrit dans une série de trois micros projets urbain in-situ où il est question d’interroger la double articulation dissimulation – contamination. Les sites sont analysés en terme de « couleur moyenne » ou de motifs qui sont propres à la constitution de mapping directement applicables dans le réel. Le bâtiment, son motif (pattern), sa couleur moyenne sont compris comme embrayeurs d’une situation plastique, sociale et sculptable (il s’agit toujours de travailler sur un tissu social déjà constitué sur lequel nous appliquons une modification).
Notre projet consiste alors en une transposition physique d’une composante urbaine hors du continuum de la réalité – condition de l’image artistique – par isolation ou sélection [ select / copy / paste ] : cadrage photographique, marquage par utilisation de techniques existantes (adhésifs publicitaires par exemple) , ressemblance, substitution… L’ objet dé-contextualisé est à son tour empreinte et matrice d’une action potentielle : un feed-back.
Ces micros projets prennent pour appui trois édifices situés à Nantes. Ces sites sont répartis dans une zone linéaire allant de l’ex-zone portuaire au centre ville : une tour de bureaux, un bâtiment hospitalier, un bunker. Ces éléments urbains ont été sélectionnés (data : éléments urbains forts dans le catalogue urbain de la ville de Nantes). Les actions – constructions temporaires et marquages urbains – orientent clairement le projet vers l’idée de déplacement, de dé-contextualisation d’une ou plusieurs composantes du réel devenant projet et formes indexées. Les éléments urbains traités glissent vers le signe de « totem urbain » et renvoient également à d’autres signes, comme dans une chambre d’écho : les interventions graphiques minimum de dissimulation dans la ville engendrent une série de produits dérivés comme amplification urbaine. Il s’agit là de la production de mobiliers et dispositifs dérivés du marquage transcris à une autre échelle ; des formes indexées qui contaminent l’urbain. A travers la double articulation territoire/signe les interventions ajoutent un calque supplémentaire de lecture sensible de la ville. Il s’agit de l’amplification d’un phénomène (à l’image d’une amplification d’un souffle) faisant apparaître de multiple échelles, temps et textures. Les produits dérivés urbains intègrent dans Urban shifting l’idée de structure d’accueil et de collaboration comme d’une composante du projet.
Le produit dérivé est compris comme interface entre réalité sociale / territoire / relationnel, et la fabrication d’un modèle abstrait de contamination : le produit dérivé – comme «image reflétée» – est un espace concret de production et embrayeur d’actions potentielles.
1- NORD(TH) :
Marquage urbain et travail de signalétique, Nord(th) se décompose en 2 temps : application de la teinte moyenne de l’humus sur la partie nord des candélabres aluminium (Edition d’une peinture et d’un «kit» outil de marquage) / Nord(th) sur la tour de Bretagne interroge la ville à une échelle XXL. Objet emblématique, signal géographique, totem urbain, la tour de Bretagne rayonne au centre et se diffuse aux 4 points cardinaux.
2- PATTERN :
Ré-appropriation des motifs (pattern) de façade d’un édifice à travers le bouclage (loop) de la modénature perçue comme simple bloc (entité) graphique et contenant la composante d’un complexe indiciel possible. Le projet intègre le prélèvement, la dé-contextualisation, la transformation de la matière et sa recontextualisation sur un autre élément urbain intégrant déjà le social : les transports urbains. Mapping sur le tramway : technique des adhésifs publicitaires.
3- P.A.P (PRÊT À PEINDRE) :
L’action se situe autour d’un bunker de la dernière guerre mondiale, recouvert par une épaisseur de panneaux publicitaires. C’est le bâtiment lui même qui est pris pour message à projeter : capturer la présence du bâtiment, trouver des stratégies et des combinatoires d’hybridation avec la ville qui intègrent la reproduction d’une composante du bâtiment (signe vidé) sur d’autres supports (complexe indiciel). Il s’agit dans ce projet d’élaborer, comme pour nord(th), la définition d’une teinte moyenne du bâtiment.
ECRITURE AUTOMATIQUE, CONDENSATION DE SIGNES ET MIXAGES :
Les écritures architecturales présentes sur l’îlot et à plus grande échelle, celles qui constituent les bords de Loire de la ville de Nantes sont les éléments fédérateurs de l’identité architecturale du projet. Ainsi, le bâtiment à travers ses modes constructifs, sa modénature et son gabarit établit une synthèse entre une architecture présente issue du mouvement moderne et une architecture patrimoniale issue du 18ème. Le projet compose l’hybridation des systèmes architecturaux et met en avant la réalisation d’une architecture déduite du site à travers une écrite automatique.
La composition générale de l’immeuble se décompose en un soubassement rendu libre à travers lequel se glissent les locaux de services et abrite les parkings et à un corps principal de bâtiment détaché du sol dans lequel se répartissent les logements.
Les façades sur voiries dessinent un ensemble homogène de balcons filants qui se fait l’écho des pièces d’architecture internationale de l’îlot. Les façades sur cours se composent en une série de plans abstraits qui renforcent l’idée d’intérieur d’îlot. Enfin l’ensemble des garde-corps et grilles s’inspire des motifs récurrents de la ferronnerie d’art des balcons des immeubles de l’île Feydeau.