Le projet des Ateliers Diderot vient requalifier une friche industrielle pantinoise, entre le cimetière parisien Pantin-Bobigny et le quartier des Quatre Chemins. Ancienne usine de pneu, le site est un ensemble composite de bâtiments de bureaux et d’entrepôts, caractéristiques de l’architecture industrielle du 20ème siècle.
Cette réhabilitation s’appuie et valorise le « déjà-là ». Elle démontre que l’on peut s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire, sans rien abandonner des exigences esthétiques, sociales et environnementales que doit porter un tel projet.
Le travail architectural consiste ici en une simplification, réparation et réactivation afin de révéler les qualités esthétiques et fonctionnelles du site. À la manière d’un vase grec, les interventions architecturales sont ciblées et réfléchies, rendues visibles par un traitement esthétique différencié.
Exposition réalisée grâce à la DRAC des Pays de la Loire, la Région des Pays de la Loire, l’ensa Nantes, le Voyage à Nantes, et la SAMOA
Une boîte à chaussures Adidas se transforme en une salle de sport, le ghost d’une alvéole du blockhaus DY10, la trame renversée d’un faux-plafond industriel, celle paysagère d’un agencement de tables réalisant une topographie… Autant de « formes indexées » qui montrent comment BLOCK vise en premier lieu la révélation d’une poétique particulière de l’espace sensible.
Transposant ou adoptant les catégories opératoires de la culture pop – imagerie, copie, déplacement, décontextualisation de signes et de formes issus du contexte – BLOCK utilise ce système de figuration comme outil de conception architecturale.
« Block – Formes Indexées » souligne le caractère poétique et parfois ambigu des réalisations des trois architectes pendant ces dix-huit dernières années. Elle laisse supposer les engagements philosophiques, sociaux et urbanistiques, matériels et immatériels, à l’œuvre dans le penser et le faire de ce groupe de travail.
La galerie Loire de l’école d’architecture de Nantes est le lieu qui a été choisi pour présenter cette rétrospective, à la fois comme symbole de l’enseignement d’une discipline exigeante mais également comme lieu de découverte et d’expérimentation, lieu d’émancipation et d’émergence des formes architecturales de demain.
Sur une proposition de l’association – HAUS et une invitation de l’ensa Nantes.
L’IMAGE, LE SIGNE : UN TERRITOIRE COMMUN
« Si l’on nous demandait le bienfait le plus précieux de la maison, nous dirions : la maison abrite la rêverie, la maison protège le rêveur, la maison nous permet de rêver en paix. » La Poétique de l’espace, Gaston Bachelard, éd. PUF, 1961, p. 25-26
L’étude approfondie du contexte, de la richesse du patrimoine Fertois nous a permis de dégager, pour le projet, une pièce architecturale remarquable : « les Halles ».
Dans la continuité du travail urbain, nous proposons une réécriture contemporaine de ce morceau de patrimoine. Le gabarit du bâtiment, par ses qualités propres liées à la simplicité de son volume, a servi de référence et de matrice pour le projet architectural. En outre, à l’échelle de la cité, la relecture de la « Halle » offre, pour l’habitant, un espace de médiation culturelle entre le patrimoine vivant de La Ferté-Bernard et le projet d’éco-quartier.
Un socle organique dessine la continuité du projet paysager à l’échelle du campus. Véritable espace protecteur, il incarne l’idée d’un lieu et d’un milieu en lien avec l’environnement. Il assure aux futurs usagers un cadre agréable et respectueux de leur santé.
Ce socle est complété d’un « bâtiment signal » qui marque l’entrée du site. Son écriture architecturale particulière médiatise les activités de recherche et d’innovation qu’il abrite.
Tout en interrogeant l’idée d’écriture de l’architecture par quelque moyen que ce soit, c’est l’urgence du processus de création qui est matérialisée. Références visuelles, textuelles, traces photographiques, croquis, installations,… Les archives s’organisent de manière organique et animale. C’est de la profusion sans hiérarchie que l’on donne à voir, le processus à l’œuvre, plus de 650 images.
BLOCK BOOK souligne le caractère poétique et parfois ambigu des réalisations des trois architectes pendant ces années. Il insinue les engagements, non seulement philosophiques mais aussi sociaux et urbanistiques, matériels et immatériels, à l’œuvre dans le penser et le faire de ce groupe de travail.
Transposant ou adoptant les catégories opératoires du pop (imagerie, copie, déplacement, décontextualisation de signes et de formes issus du contexte), BLOCK utilise son système de figuration comme mode de communication mais surtout comme outil de conception architecturale. Pour eux, tout nourrit le projet : performance et spectacle vivant, installations plastiques, dispositifs sonores, musique… L’architecture est pour BLOCK un champ disciplinaire sans limites, pratiqué avec immédiateté et légèreté.
En regard de ces deux décennies d’images, cinq textes complètent l’ouvrage, signés Stéphane Lagré (architecte – membre historique du groupe Blockhaus DY10), Christophe Fiat (auteur), Nicolas Moulin (artiste), Christophe Le Gac (critique-enseignant), et Jean-Louis Violeau (sociologue).
Disponible ici.
Textes de l’ouvrage, en téléchargement libre.